Vers une didactique énactive et créative des langues vivantes au travers de l’éducation par la nature

Ce projet de thèse vise à modéliser les processus didactiques dans l’enseignement et l’apprentissage des langues vivantes à travers une approche intégrée combinant pédagogie énactive, créativité et éducation par la nature. Il part du constat que les pratiques actuelles en didactique des langues sont souvent centrées sur la transmission et insuffisamment adaptées aux besoins des élèves. En mobilisant les apports de l’énaction, qui met en avant l’apprentissage comme processus incarné et relationnel, et en valorisant la créativité comme compétence transversale d’adaptation et d’innovation, ce projet cherche à proposer des dispositifs pédagogiques plus inclusifs, motivants et contextualisés.

La méthodologie repose sur une recherche-action-création menée en collaboration avec des enseignants du primaire et du secondaire en Valais. Cette démarche innovante associe conception, expérimentation et ajustement itératif de scénarios pédagogiques en extérieur, tout en intégrant une posture réflexive et collaborative. Les données recueillies (observations, entretiens, Photovoice, carnets collectifs) permettent d’analyser les interactions langagières et corporelles dans des contextes authentiques et d’évaluer l’engagement, la créativité et la motivation des élèves.

Les retombées attendues concernent à la fois la production de connaissances scientifiques et le développement de pratiques transférables pour la formation initiale et continue des enseignants. Le projet ambitionne ainsi de renouveler la culture pédagogique en langues, en articulant théorie et pratique dans une perspective sensible, écologique et inclusive. Il renforce également le positionnement de la HEP Valais comme acteur innovant et connecté aux enjeux éducatifs contemporains.